Philomène

Philomène

De l'ouverture d'esprit et du questionnement radicaux pour penser et amener un changement de modèle de société absolument vital


Bienvenue.

Philomène est une association qui veut penser et amener de meilleures façons d’habiter le monde, qui prennent soin de la terre et de ses habitants.

Pour cela, Philomène :
  • Propose des clés de réflexion critique sur d’autres manières d’habiter et de faire, autant à grande qu’à petite échelle — qui ne soient pas anthropocentrée, qui soient durables, régénératrices, créatrices, positives pour toutes les formes de vie, organiques et inorganiques/minérales. Elle place au centre de cette réflexion d’idée que les choses (/entités) ne sont pas dissociables des nombreux milieux dans lesquels elles évoluent.
  • Illustre ces réflexions de manière tangible par des activités d’éducation et de sensibilisation, et met en évidence d’autres acteurs qui s’inscrivent dans des démarches similaires.

En gros: Être heureux·ses sans bousiller le monde 😉

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Pour vous expliquer davantage Philomène, nous aimerions partir de l’étymologie des mots que nous employons : écosophie est composé du préfixe “éco” — du grec “oïkos” qui signifie la maison, l’habitat, et par extension nos environnements de vie — et de “sophia”, la sagesse ; l’écosophie propose donc de réfléchir à nos manières d’habiter nos “environnements” au sens large. L’écologie, elle, de “logos”, le discours, la science, étudie les relations entre les êtres et leurs environnements. Avec Philomène nous souhaitons amener l’écosophie sur les devants de la scène aux côtés de l’écologie, qui y occupe pour l’instant seule la place car nous pensons qu’il est primordial de questionner ce qui pourrait être en plus d’analyser ce qui est. “Ce qui est”, dans la société occidentalisée qui est pour beaucoup d’entre nous aujourd’hui la nôtre, n’est pas forcément désirable en soi.

Prenons pour exemple les chaussures à talon : une vision “écologiste” consisterait à se questionner sur la provenance du bois et du caoutchouc de son talon, tandis qu’une pratique écosophiste pourrait être de se questionner sur la pertinence même de fabriquer ces chaussures nées d’une contingence historique[note de bas de page à écrire] et qui ont un impact négatif sur la santé, la mobilité et finalement la liberté de leurs utilisateur.ices.

Avec Philomène et l’écosophie, nous proposons donc de rassembler, construire et de diffuser des pratiques pour mieux habiter notre monde et tous les environnements qui le composent : environnements sauvages, sociaux, médiatiques, technologiques, économiques, politiques, urbains, psychiques, culturels ou spirituels.

Même si très peu de gens parlent d’écosophie à notre sens, beaucoup de personnes la pratiquent déjà : l’écoféminisme, l’écologie décoloniale, la critique de la croissance ou de la technique par exemple, ou même l’anthropologie questionnent le fond des choses. Nous sommes loin d’être originales en ayant cette aspiration, et tant mieux. Notre association est donc née d’une envie de créer des liens entre ces personnes ou mouvements “écolos” critique sur le fond : l’écosophie nous semble un concept parapluie, capable d’ériger une voix commune à toutes ces autres au discours si important, et par là même de créer des synergies, des ponts, de mettre en évidence que nous luttons pour les mêmes choses dans le fond, ou à défaut que nous le devrions.

Nous estimons que la pensée écologiste “mainstream” ne va pas assez loin : elle manque de radicalité, de profondeur, de remise en cause. Notre société capitaliste et sa croissance infinie est fondamentalement insoutenable : nous devons dépasser le “développement durable” tant promu et son individualisme pour interroger nos relations de manière collectives à des environnements et des milieux dont nous faisons partie.

Une position écologiste très courante, et sur-représentée, est celle d’une vision “essentialiste”, idéalisée, de ce qu’on appelle la “nature — vision découlant de la dualité nature/culture caractéristique de la société occidentale. Cette vision essentialiste se résoudrait à des feuilles vertes et dont le paroxisme pour les humains serait de vivre nus dans les bois. Loin de créer des ponts, celle-ci justement s’oppose à beaucoup d’autres combats — zones sauvages protégées dont les habitants d’origine sont expulsés, homo ou transphobie sous couvert de quête d’un modèle “naturel”… Cette vision caricaturale, source de sérieuses discriminations, nuit aux victimes directes mais aussi à tous·tes celles et ceux qui s’opposent à la crise écocide en cours. (Re)penser sa manière d’habiter sur Terre concerne bien plus que des feuilles et des simplifications outrageuses. Cela concerne également le rejet de la vision dualiste occidentale et capitaliste du monde (esprit-matière, culture-nature, individu-environnement, sujet-objet…), qui reflète la plupart du temps des mécaniques de domination. Avec l’écosophie, nous voulons intégrer au cœur de nos réflexions les liens de causalité entre des dynamiques de domination et la crise écologique.

Dans cette optique de rejet de dualités1, nous voulons, par nos activités, permettre à l’intellectuel de côtoyer et de se confondre avec la pratique.

Nous voulons aussi, avec Philomène, combattre la caricature de l’écologie austère et punitive. On oublie trop souvent, même voire surtout dans les débats sur l’écologie, que refuser certaines choses permettent d’en gagner d’autre — abandonner des habitudes, des conforts, des modes vie, pour gagner en liberté, en autonomie, en liens sociaux plus riches, en diversité des rapports au monde…

Avec Philomène nous n’avons pas comme but de prescrire magistralement une seule voie à suivre : nous voulons mettre en lumière et en relation des pratiques et des visions — des “sagesses” — que nous voyons émerger de lieux collectifs, de luttes, d’individus connus ou méconnus, de cultures passées et présentes. En effet, les manières pour les humains d’habiter le monde, qui prennent soin de la terre et de ses habitants sont multiples, et pour beaucoup déjà décrites.

1 Et aussi parce qu’on aime trop de trucs et qu’on arrive pas à choisir !


Concrètement, Philomène travaille sur :

  • L’écriture et la diffusion d’un manifeste pour décrire et rassembler autour de cette notion les fondements de l’écosophie telle que nous l’entendons et que nous la percevons autour de nous.
  • La tenue d’un blog respectant nos propres principes “ecosophiques” pour parler de tout cela ( dans les thèmes abordés bien sûr, mais aussi dans la forme que nous donnons à nos productions et aux origines de nos sources).
  • La création d’une carte pour recenser des acteurs qui permettent de meilleures façons d’habiter le monde.
  • La proposition d’activités de sensibilisation et de mise en pratique de meilleures façons d’habiter le monde.
  • Un QG dans le 77.